Près de 108 000 déplacés (18 000 ménages) sont en situation de vulnérabilité multisectorielle sont rapportés en Groupement Buzi, chefferie de Buhabu, Zone de santé de Minova : ces déplacés dont 69 000 personnes (11 500 ménages) sont signalées dans des sites spontanés et 39 000 personnes (6 500 ménages) autres, en famille ont tout abandonné leurs biens essentiels, fuyant depuis le 02 février 2024, les affrontements armés entre l’armée régulière et les rebelles du M23 dans les territoires de Masisi et de Ruthsuru. L’alerte fait également état d’au moins 1 305 enfants non accompagnés et 1 467 enfants séparés. Parmi ces déplacés, on compte ceux de sites de Shasha et Bweremana, (Zone de sante de Kirotshe, au Nord Kivu. Ils viennent principalement de Birambizo et Kahe (Territoire de Rutshuru) ainsi qu’à Kitshanga, Burungu, Kilolirwe, Karuba, Mushake, Shasha, Bitonga, Kabase, Tchondo, … (Territoire de Masisi). Les aires de santé de Cheya, Kalungu, Chebumba, Bulenga, Kisongati et Bwisha sont parmi les principaux foyers d’accueil. Le 05 février 2024, les points focaux de OCHA dans la zone avait alerté l’arrivée d’au moins 47 000 déplacés (ID-5110), en lien avec le rebondissement de la crise du M23 dans les territoires voisins de Masisi et Rutshuru). Notons que les 108 000 nouveaux déplacés sont venus s’ajouter à près de 155 500 déplacés de vagues de décembre 2022 à mars 2023 (86 309 personnes) et celle de décembre 2023 à janvier 2024 (69 140 personnes). Ils étaient venus de Kitshanga, Karuba, Rubaya, Matanda, Ngungu, Mushaki, Rutshuru, Kilolirwe, Kishishe, Ufamandu I&II, Bishusha, Burungu, Kingi, Luhonga, Kimoka, Malehe, (Territoires de Masisi et Rutshuru), Ziralo, Kiisi, Batayo et Lwangoma (groupement de Ziralo/Territoire de Kalehe). Présentement, au moins 7 écoles dont EP Kitalaga, EP Shanga, EP Rutshunda, EP Kalungu, EP Chebumba, Bugeri et Institut Bigilimani hébergent les déplacés, entrainant les perturbations des activités scolaires dans la zone. D’autres déplacés sont hébergés aux sites de spontanés de Mubimbi, Poste de Buzi, les centres collectifs de Kitembo, Muchibwe, Kitalaga, Salle Inuka … L’accès dans la zone de Minova est présentement limité par la voie lacustre, en raison de dégradation de l’état de route à partir de Kalehe et de la situation sécuritaire sur la RN2 Goma – Minova. Nombreuses organisations humanitaires dont notamment le PAM, UNICEF, MEDAIR, AIDES, MDA, ACAD, ont déjà aux termes de différentes réunions de crise, exprimé leurs intentions d’intervenir dans la zone. De son côté, OCHA compte également déployer une équipe sur place à Minova pour appuyer la coordination de la réponse.