La nouvelle crise a commencé en mai 2019 avec l’assassinat des chefs coutumiers de Banyindu. Les principaux facteurs de la crise sont liés à l'accroissement des activités des groupes armés locaux coalisés aux groupes armés étrangers. Ce sont des groupes armés d'audience communautaire. Chaque groupe armé revendique assure la protection de sa communauté contre les menaces que représentent les groupes armés d'autres communautés. Depuis début 2022, les violences commises sur les populations civiles sont associées à la volonté manifeste de conquérir des zones habitables mais riches en ressources naturelles (or, coltan, etc.). C’est le cas de la zone de Bigaragara, Milimba et Rugezi. A cela s’ajoutent les cas fréquents de vol des bétails appartenant aux éleveurs de toutes les communautés en conflit (Babembe, Bafuliiru, Banyindi et Banyamulenge). Vers mi-août 2022, les opérations militaires conjointes de l'EAC ont accentué ces violences dans les Hauts-Plateaux de Mwenga et d’Uvira. A ce jour, des fortes tensions sont observées dans toute la région des Hauts-Plateaux. Les organisations de la société civile de la zone et quelques observateurs estiment que les groupes armés se sont adaptés à la force régionale. En ce début de l’année 2023, la force régionale a installé son Quartier Général à Madegu (Minembwe-centre), laissant des vides sécuritaires dans les Hauts-Plateaux de Mwenga et d’Uvira lesquels sont réinvestis par les groupes armés. Ce qui favorise des nouveaux affrontements avec ses conséquences sur le plan humanitaire. Pour mieux avoir une bonne lisibilité de la situation humanitaire, il est souhaitable de rapprocher la coordination humanitaire près de la région des Hauts-Plateaux. Par exemple, installer une antenne mobile à Madegu (Minembwe-centre). Ce qui permettra des interactions avec les militaires de la force régionale de l’EAC, faciliter les activités de l’accès et CMCoord pour soutenir l’organisation de la réponse humanitaire dans cette région.