Au moins 3 000 personnes (2 500 ménages) sont sans abris, à la suite des pluies torrentielles qui se sont abattues le 23 février 2024 dans l’aire de santé de Buhozi, Zone de santé de Nyatende, Chefferie de Kabare : Selon l’ONG CIFDH (Centre International de Formation en Droit de l’Homme) à Nyantende, près de 500 maisons ont été détruites ou menacées de s’écouter à la suite de glissements des terres provoqués les pluies torrentielles du 23 février 202, dans le Village de Luhorhe, situé sur le versant de la rivière Ruzizi, localité de Buhozi, Groupement de Mudusa, en périphérie Sud Est de la Ville de Bukavu. Ces sinistrés sont hébergés dans les familles d’accueil à Buhozi Centre, Mudusa et Nyantende, en situation de vulnérabilité multisectorielle après avoir perdu tous leurs biens essentiels. L’alerte fait également état d’au moins 35 ha des cultures de maïs, haricot, bananiers et manioc qui ont été emportés par l’érosion. Des fissures sont rapportées à l’école primaire de Buhorhe, entrainant des menaces contre près de 400 élèves. L’autorité provinciale et le Maire de la Ville se sont rendus sur le lieu pour se rendre compte de la situation, mais la population se voit abandonner dans cette région où de nouvelles menaces de glissement sont imminents. Au cours de la séance de restitution des résultats de l’étude menée du 19 au 24 février 2024 dans la zone, les scientifiques du Centre Recherche en Science Naturelles (CRS) de Lwiro et ceux de l’Université de Officielle de Bukavu (UOB) ont relevé des inquiétudes quant à l’accélération de phénomène de glissement des terres dans cette zone qui enregistre des incisions rapides des masses de terre depuis une année. D’après eux, une masse de des terres de 10 ha s’est déversée du flanc de la localité de Bulorhe, bloquant l’écoulement de la rivière Ruzizi pendant au moins 4h, avant de se frayer un passage. La situation présente des menaces sérieuses dans cette zone qui abrite une forte densité de la population et deux centrales hydroélectriques. Ils sollicitent ainsi l’implication soutenue des autorités et de partenaires à s’approprier du bénéfice de cette étude afin de prévenir le risque de nouvelles catastrophes dans cette région soumise à l’intensité croissante des mouvements sismiques. Tirant les leçons de la crise de catastrophe naturelle de mai 2023 à Kalehe, OCHA a encouragé les autorités, le service de protection civile et autres partenaires, d’élaborer un plan de contingence et gestion de risque des catastrophes naturelles.