Zone de santé de Kabambare : plus de 7200 personnes (regroupées dans 1450 ménages) de villages Mahembe, Kasanga et Misochi, groupement de Banyabemba, secteur de Babuyu ont vidé leurs villages à la suite des affrontements entre les éléments de même groupe armé Maï-Maï Brown. Selon les organisations HEKS EPER et AIDES, ces personnes se sont dirigées dans les différents axes, entre autres les villages de Kipupu et Lwiko (aire de santé de Kabeya), Mabumba, Katemo, Mutuka (aire de santé de Kalonda-Kibuyu), et Lulonga, Malisuku, Lekesha, Risasi, Kamata, Lungoma-Ngoma, Mutakuya, Kilombwe (aire de santé de Lulimba). Elles ont fui les affrontements ayant opposé deux factions rivales de Maï-Maï Brown dans le village de Mahembe vendredi 05 juillet 2024. Ces personnes ont été accueillies certaines, dans des familles d’accueil et d’autres occupent des milieux publics (écoles, églises, etc.). Elles prouvent un niveau élevé de la vulnérabilité multisectorielle dont les besoins les plus urgents sont notamment l’eau, la nourriture, les abris, les articles ménagers essentiels, et la protection. Pour l’heure, ces personnes déplacées n’ont pas encore bénéficié d’aucune assistance humanitaire, faute des capacités limitées des partenaires intervenant dans la zone. Il convient de mentionner que l'aire de santé de Kabeya et Kasanga connaissent actuellement une flambée des cas suspects de rougeole depuis la 19e semaine épidémiologique. Le niveau de la promiscuité lié aux mauvaises conditions d'hébergement constitue un facteur de propagation rapide de la rougeole dans la communauté. Les centres de santé de référence de Kabeya et Kasanga ne sont pas appuyés pour assurer une meilleure prise en charge médicale des cas de rougeole. D’après les autorités sanitaires de la zone de santé de Kabambare, la dernière campagne vaccinale contre la rougeole date de mars 2023. Rappelons que cette zone connait également un antécédent de l’épidémie de choléra depuis le mois de novembre 2023, dont les difficultés d’accès à l’eau potable et installations hygiéniques non adéquates avaient contribué à la résurgence de cette épidémie de choléra. OCHA continue à mobiliser les partenaires pour des missions d’évaluations, en vue d’une éventuelle assistance en faveur des personnes affectées, dans les meilleurs délais.