Environ 12 392 ménages déplacés sont accueillis à partir du 14 Septembre 2024 sur la cité de Bule, dans l’aire de santé du même nom, zone de santé de Fataki, groupement Nglee, Chefferie des Bahema Badjere, en Territoire de Djugu. Des mouvements de déplacement forcé ont été observés à partir du 14 septembre lorsque des éléments armés de CODECO ont menacé et/ou attaqué des localités sur la RN27 sur les tronçons Pimbo – Djugu centre et Pimbo – Jina ainsi que dans les localités autour de Djugu centre et sur l’axe Djugu centre – Bule. Ces mouvements se sont intensifiés entre le 16 et le 21 septembre avec les attaques sur les localités dans les groupements de Gina, Fataki, Djugu et N’gle (localité Singa, Dzaika et B’assa) dans la zone de santé de Fataki. Des affrontements ont également opposé les éléments de CODECO aux FARDC et la MONUSCO le 19 septembre à 4 Km de Bule à proximité du site des déplacés de Savo et dans la localité de Singa. Selon la société et les autorités de la Chefferie du groupement de N’glé qui lancent un appel à l’aide, ces personnes sont hébergées dans des familles d’accueil et dans des centres collectifs dont écoles et églises locales. D’autres encore dans des huttes de fortunes près des centres collectifs. Lors de ces différentes attaques, au moins 31 personnes ont trouvé la mort, au moins quatre autres blessées, des malades des structures de santé évacuées alors ces structures étaient pillées et saccagées. Le Centre de santé de Bule a également accueilli des malades évacués de l’hôpital de Fataki et des blessés graves victimes d’attaques. Selon les mêmes sources, ces personnes se retrouvent bloquées sans pouvoir fréquenter leurs champs ni les marchés périphériques qui sont leurs sources de moyens de subsistances. Elles manqueraient de nourriture, des soins de santé et d’autres articles ménagers essentiels. Dans la, zone, les ONG MEDAIR (en santé, nutrition), Save the children (santé), NRC (éducation), Intersos et AJEDEC (protection) interviennent. Suite à la détérioration du contexte sécuritaire, elles avaient dû suspendre momentanément leurs activités.