Au moins 2 980 personnes déplacées regroupées dans 597 ménages, en provenance de Rutshuru, sont accueillies dans plusieurs sites et centres collectifs des déplacés sur l’axe Kanyaruchinya. Ces nouveaux déplacés arrivent dans ces sites et centres collectifs depuis le 20 septembre 2024, en provenance de la zone de santé de Binza, d’où ils ont fui les violences sur les civils qui se sont exacerbées dans cette zone après les affrontements entre les M23 et les groupes armés dont des présumés combattants des FDLR, qui ont eu lieu au cours du mois d’août dernier, et ayant permis aux M23 de contrôler la majorité des localités sur l’axe Ngwenda – Kiseguru – Ishasha. Ces déplacés, dont la majorité provient des zones aux environs des localités de Kiseguru et Katwiguru, ont parcourue une longue distance essentiellement à pied pour atteindre les sites autour de la ville de Goma, afin d’y retrouver les leurs dans cet environnement qu’ils considèrent plus sécurisé. Au moins 378 ménages sont dans les salles de classes et autre centres collectifs aux environ de l’EP Mboga, 120 au site de Bushagara, 69 au site de Kayembe Terraine et 30 au site de Kiguli 1, selon le comité des déplacés et les gestionnaires des sites sur cet axe. Plusieurs autres ménages dont les chiffres ne sont pas encore confirmés sont dans plus d’une dizaine d’autres sites et centres collectifs sur cet axe. Ces déplacés arrivent avec un niveau de vulnérabilité extrême car ayant pratiquement tout perdu depuis leurs localités d’origine et vivent soit en cohabitation avec d’autres ménages déplacés ou en occupant les abris trouvés vides dans les sites et centres collectifs d’accueil. Les besoins prioritaires pour ces déplacés sont multisectoriels, dont les plus criant sont en vivres, AME, abris et protection. OCHA plaide auprès des partenaires ayant des capacités d’apporter une réponse d’urgence adéquate à ces nouveaux déplacés, après une évaluation plus approfondie de leurs besoins.