Depuis le 15 août 2024, environ 25 500 personnes sont retournées dans le groupement Tchomia, en zone de santé de Tchomia. Ces personnes font partie de celles qui s’étaient déplacées à la suite d’affrontement entre les FARDC et le groupe armé Zaïre les 31 juillet et 1er août à Tchomia. Des milliers de personnes s'étaient alors refugiées en Ouganda, dans le territoire de Mahagi et à l’intérieur du territoire de Djugu. Ces personnes avaient entamé des mouvements de retour dès le 15 août 2024 à la faveur de l’accalmie observée quelques semaines après dans la zone de Tchomia et à la sensibilisation pour le retour mené par les autorités locales. Selon les autorités du groupement Tchomia et la société civile de Bahema Banywagi, 4 290 ménages sont retournés à date du 19 novembre 2024. Ces ménages sont répartis dans 8 villages localisés dans les aires de santé de Sabe (1 490 ménages), Tchomia (584 ménages), Kikoga (419 ménages), Nana (903 ménages) et Nyamusasi (894 ménages). En plus de l’accalmie, selon les mêmes sources, ces retours sont également motivés par les conditions difficiles dans les milieux de déplacement, y compris du fait des inondations dans les villages d'accueil de certains ménages en zones de santé de Nyarambe et Angumu, dans le territoire de Mahagi. Selon les mêmes sources, les besoins prioritaires de ces personnes sont les articles ménagers essentiels, les vivres, les abris et les soins de santé. Par ailleurs, ces populations retournent dans une zone affectée par de récentes inondations, causées par la montée des eaux du lac Albert. Cette situation risque d’exacerber leurs vulnérabilités en les exposant aux maladies et autres difficultés.