Plus de 100 000 personnes poussées à un nouveau déplacement en deux jour suite aux violences dans le territoire de Masisi (EH 5648): Des vives tensions ont marqué le contexte dans le territoire de Masisi, exacerbées par des violents affrontements qui ont éclaté dans la zone de santé de Masisi. Des combats ont opposé les M23 aux FARDC depuis mercredi 1er janvier 2025. Les offensives d’envergure se sont intensifiées depuis vendredi 03 janvier sur quatre axes principaux. Ces attaques ont concerné les groupements Muvunyie Kibabi et Muvunyie Shanga dans la chefferie Bahunde (zone de santé de Masisi), provoquant des flux de mouvement de population vers plusieurs agglomérations. Selon les chef coutumier de Kishonja, environ 17 000 ménages soit plus de 102 000 personnes se sont massivement déplacés en provenance de Masisi centre, Loashi, Bukombo, Katake, Lushebero, fuyant l’avancée des combats. Le mercredi 1er janvier, ces violences ont d’abord touché le groupement Kibabi, notamment à Lukopfu et Kaniro à plus ou moins 21 km de Masisi Centre. Un autre front a été actif le même mercredi sur l’axe Kisuma, à environ 15 km de Masisi centre. Les deux fronts convergeant vers Masisi Centre, chef-lieu du territoire de Masisi, ont permis aux belligérant d’intensifier leurs attaques les uns contre les autres le vendredi 03 janvier affectant les localités de Katale et Lushebere. Après un petit moment d'accalmie observé sur les lignes des combats, des rudes affrontements entre les deux groupes ont repris dans l'après-midi du samedi 4 janvier 2025 sur l'axe Katale-Masisi centre, en passant par Lushebere, faisant plus de 3 morts et d'une dizaine de blessés parmi les civils. Ce contexte a plongé la population dans une psychose couplée au déplacement massif des habitants dans plusieurs villages du territoire de Masisi depuis la journée du vendredi jusqu'à samedi 04 janvier 2025. Selon la même source, 7000 ménages soit 42 000 personnes ont été accueillies à Nyabiondo et s’ajoutent aux 3000 ménages soit 18 000 personnes anciennement déplacées, tandis que, 10 000 ménages soit 60 000 personnes se trouvent également à Kashebere à la limite avec le territoire de Walikale. Un autre groupe de la population aurait choisi se diriger vers le Territoire de Walikale où plus de 1500 ménages soit 9000 personnes auraient été estimées dans la ZS de Kibua reparties notamment dans les AS de Machumbi et Kibati. Tous ces groupes de déplacés vivent dans des conditions très précaires dans les centre collectifs sans aucune assistance humanitaire. Les besoins humanitaires sont mentionnés dans quasiment tous les secteurs mais les plus cruciaux s’observent en santé, nourriture (sécurité alimentaire), Abris et AME inclus l’eau hygiène et assainissement A noter que d’autres combats ont éclaté le même vendredi 03 janvier 2025 du côté de Bweremana, où des explosifs des bombes, ont été largués faisant également au moins deux morts et six blessés, parmi les civils. Dans cette région, les deux groupes se sont également affrontés sur plusieurs collines surplombant l’agglomération de Bweremana dans le groupement Mupfunyi Shanga, selon la société civile locale. La situation est restée relativement calme depuis le dimanche 05 janvier 2025 sur les lignes de front mais le fait que les positions des belligérants soient rapprochées les risques d’un déclenchement des nouvelles violences ne sont pas exclus ce qui pourrait occasionner des mouvements multiples aggravant d’avantage la vulnérabilité de ces déplacés. Nous plaidons auprès des partenaires ayant des capacités de se positionner pour une évaluation et/ou des réponses adéquates à cette alertes.