Près de 4800 personnes retournées sont signalées dans plusieurs villages des secteurs de Mutambala et Tanganyika. Ces nouvelles personnes regroupées dans 796 ménages ont été accueillies dans leurs villages d’origine, notamment Nyakisozi, Lulimba1, Lulimba2, Magadja1, Magadja 2 (groupement de Basimukindje), Rwumbuguza, Bivumu 1, Bivumu 2, Kiziba, Tubondo, Katenga, Bikirikiri, Kabara, Sebasaza, Magunga, Kilola, Nyamujongo, Malela, Murara, Bunduguru de l’aire de santé de Rutabura (groupement de Basimunyaka-Nord). Ces familles ont commencé à retourner dans la zone du 05 au 18 janvier 2025, en provenance de de villages de Kisombe, Bijanda, Matare de l’aire de santé de Bibokoboko, et d’autres de Namisha, Burembo, Nyangezi, où elles avaient trouvé refuge. Elles avaient fui la récurrence de cas d’incursions des éléments Maï-Maï dans leurs villages. Vers le mois de décembre 2023, une grande partie des éléments FARDC a été retiré de la région de Bibokoboko et redéployée le long de la route nationale (RN5), de Lweba jusqu’à Swima. Profitant de ces vides sécuritaires, les groupes armés actifs dans la zone ont réussi à occuper et se livrer à la destruction du reste des infrastructures sociales (écoles primaires et centres de santé Lutabura, Lwebo et Tembo), démolition et incendie de quelques maisons d’habitation des civils, dans les villages Magunga, Mbundamo, Mugorore et Nyakisozi (groupement de Basimukindji, secteur de Mutambala). Pour l’heure, ces personnes vivent, certaines dans des maisons de leurs proches, et les autres occupent une petite église locale, avec des besoins pressants particulièrement en abris, vivres et non-vivres, protection, et santé. OCHA et quelques partenaires opérationnels à Baraka prépare une mission de négociation d’accès, qui sera couplée par une évaluation rapide multisectorielle, afin de mobiliser une assistance humanitaire en faveur de cette population longtemps affectée par la crise.