Environ 50,000 personnes déplacées enregistrées en ZS d’Oicha : Entre le mercredi 9 juillet et le dimanche 13 juillet 2025, une série d’attaques armées attribuées aux Forces démocratiques alliées (ADF) a frappé de manière violente les territoires d’Irumu dans la province de l’Ituri et de Beni dans la province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC). Ces événements ont profondément affecté la population civile, avec un lourd bilan humain et un mouvement massif de déplacés internes, particulièrement concentré dans la zone de santé (ZS) d’Oicha. Du côté du Nord-Kivu, la zone de santé d’Oicha a été touchée dans sa partie nord-ouest, notamment les localités de Beu, Mabuo (secteur de Beni Mbau, groupement Batangi Mbau). En Ituri, les localités visées comprennent Katerain, Makangwa, Bayeyi, Kazero, Miliota, Tapirouge et Otomabere (dans la chefferie de Walese Vukutu, groupement Bandavilemba). Ces régions connues pour leur instabilité chronique ont une longue histoire d’attaques par des groupes armés, rendant la protection des civils particulièrement complexe. L’attaque de mi – juillet a fait plus de 65 civils ont été tués lors de ces attaques, tandis qu’une dizaine d’autres ont été blessés. Par ailleurs, plusieurs cas de personnes disparues ont été signalés, alimentant l’inquiétude des familles et de la communauté. Ces pertes humaines marquent une intensification dramatique des violences dues aux ADF dans cette vaste région, déjà fragilisée par des années d’insécurité. L’onde de choc provoquée par ces attaques a généré un mouvement massif et progressif des populations à la recherche de sécurité et d’abris. Les chiffres fournis par les autorités locales, corroborés par les organisations de la société civile, indiquent la présence à : • Oicha : 2 870 ménages déplacés • Eringeti : 1 445 ménages déplacés • Tenambo : 1 247 ménages déplacés • Mayimoya : 770 ménages déplacés • Mbau : 1 469 ménages déplacés Au total, ce sont environ 7 801 ménages qui ont trouvé refuge dans la zone de santé d’Oicha suite aux violences. Cette concentration rapide souligne l’urgence d’une intervention humanitaire renforcée. Les populations déplacées manquent d’accès à des besoins fondamentaux tels que la nourriture, l’eau potable, les soins de santé et l’éducation. Les établissements scolaires et les centres de santé présents dans ces localités sont souvent débordés, et la capacité d’accueil est insuffisante pour répondre aux besoins croissants. De plus, les conditions de vie précaires augmentent le risque d’épidémies, tandis que la violence persistante compromet l’acheminement de l’aide humanitaire.