Environ 42783 personnes sont accueillies dans des villages des aires de santé de Lopa, CE 39 Iga Barrière, Héritage, Luchay, Baimana, Nizi et Lingo. Ces populations ont été contraintes au déplacement à la suite des affrontements entre FARDC et miliciens CRP/Zaïre d’une part, et, d’autres part, suite aux incursions des éléments de CODECO et leurs affrontements avec les CRP/Zaïre dans les aires de santé de Kambe, Nizi, Lopa, Heritage, Lingo, Baïmana, etc. depuis juin jusqu’en début du mois d’août. Les vagues de déplacements les plus importantes ont eu lieu entre 14 juillet et 3 août. Au moins 13 civils ont été tué entre le 13 et le 21 juillet dans la zone. Selon la société civile et les chefs des villages qui avaient procédé au dénombrement de ces déplacés en familles d’accueil en août (16817 hommes et 25 966 femmes, en majorité des enfants), ces personnes ont connu d'autres mouvements les 12 et 13 août d’abord que les forces de sécurité ont mené des opérations de ratissage visant les éléments de CRP/Zaïre, opérations qui ont conduit à des tirs d’obus et d’armes légères à Iga barrière, y compris dans les sites et autres lieux d’hébergement des PDI. Ensuite, en fin août et courant septembre des multiples affrontements qui ont eu lieu dans les aires de santé de Lingo, Lopa, Kambe et Nizi ont à nouveau provoqué des mouvements de population dont les chiffres précis n’ont pu être collecter en raison de l’instabilité de la zone. Selon les mêmes sources de la société civile, les chiffres fournis ne concernent que les déplacés en familles d’accueil qui ont pu être identifier en période d'accalmie relative. D’autres PDI ont trouvé refuge dans des sites qui ont eux-mêmes étaient dans une situation d’instabiilté. La majorité de ces personnes (32 260) qui ont pu être identifier sont hébergées dans les chefferies des Bahema Baguru et Nord, dans les aires de santé de Lopa (13 456), CE 39 Iga Barrière (9 676), Heritage (5 003), Luchay (4 606), d’autres dans le secteur Walendu Djatsi, dans l’AS de Lingo (10 042) et enfin dans la Chefferie de Mambisa (AS de Nizi, Baimana, etc.). Ces personnes sont accueillies dans des familles qui ont elles-mêmes étaient en déplacement ou ont déjà accueilli d’autres déplacés. Elles manquent des biens essentiels pour leur bien-être physique et mental comme de la nourriture, des articles ménagers essentiels, y compris les couchages, les soins de santé. Seules trois structures de santé sur les 12 que compte la ZS de Nizi sont fonctionnelles. La pression démographique est également très forte dans les lieux de déplacement. Par exemple, trois villages comme ceux de Limbu, Tsiku et Sombe ont accueilli les populations de plus de douze villages du groupement de Malabo qui est quasiment vidé de sa population. Malabo est l’épicentre des combats entre FARDC et CRP/Zaïre dans la ZS de Nizi depuis mi-mai 2025. Les commerces, l’accès aux champs et le trafic entre certains centres d’évacuations de produits ou d’approvisionnement ont été bloqués avec des barrières et hausse des frais de passage. Ces paramètres rendent la situation de ces PDI et leurs familles d’accueil encore plus précaire.