Environ 2 489 ménages déplacés, avec environs 14 939 personnes ont été signalés dans l’aire de Santé de Jina, en zone de santé de Fataki. Précisément à Jina, dans des infrastructures publiques dans les environs de la base de la MONUSCO et autres sites dans la zone. Ce déplacement massif fait suite aux attaques armées perpétrées par les éléments du groupe armé CODECO en dates du 27 et 28 septembre 2025 dans plusieurs localités situées le long de la Route Nationale n°27. Il s'agit notamment des villages Nyapala, Kluba, Walo, Tsena, Jiji, Tchoro et Tcha-Toba, dans les groupements Nyapala et Tolo/Jaco Ndahura, relevant respectivement des chefferies de Bahema Baguru et Bahema Nord. Fuyant l’insécurité, les populations se sont réfugiées dans des structures communautaires telles que l’EP Jina, l’EP Lona, l’EP Catholique, les Églises Catholique et Protestante, pour la plupart à proximité de la base de la MONUSCO de Jina. Ces infrastructures publiques n’ont pas pu abriter l’ensemble de personnes qui se sont déplacées sur les lieux afin de profiter de la présence de la MONUSCO, ainsi d’autres personnes passent la nuit à la belle étoile dans des conditions très précaires. Signalons que l’effectif des familles déplacées pourrait être au-delà des effectifs estimés à ce stade au regard du contexte sécuritaire de la zone. Les activités scolaires, champêtres, économiques et d’orpaillage sont momentanément suspendues dans toute la zone suite à la peur généralisée. Le bilan de ces attaques fait état de 4 personnes tuées dont 2 femmes et 2 hommes, 2 personnes portées disparues, pillage systématique des biens de valeurs, incendies et destruction partielle des maisons. La journée de dimanche 28 septembre, des éléments CODECO sont revenus dans les villages de Walo, Kluba, Tchoro et Tsena pour incendier des maisons qui avaient échappé aux feux de la veille lorsqu’ils ont attaqué et incendié ces villages. Avant de les incendié, les CODECO ont enlevé les tôles, portes et fenêtres de maisons. Hormis, la distribution des vivres dans quatre sites des personnes déplacées faite par le PAM et ses partenaires, aucune assistance humanitaire n’est signalée au bénéficie de l’ensemble des personnes nouvellement déplacées. Selon les sources locales, il s’observe un besoin criant en AME/Abris et en vivres pour ces personnes massées près de la base de la MONUSCO. La présence humanitaire actuelle dans la zone est signalée à travers ALIMA qui assure la prise en charge des SSP, COOPI dans la prise en charge des cas de MAS et la CARITAS dans la lutte contre les VBG.