Environ 2 500 ménages déplacés provenant de villages du territoire de Lubero, notamment Ntoyo, Kasenye et Kyanganda, ont trouvé refuge à Njiapanda, dans le groupement de Manzia, à la suite d'attaques violentes menées par des militants de l'ADF et d'affrontements entre factions maï-maï. Ces attaques soudaines ont fait plus de 75 morts, causé des destructions par le feu, des pillages et des pertes matérielles, forçant les familles à fuir sans leurs biens. De nombreux déplacés vivent dans des conditions de surpeuplement et sont confrontés au froid pendant la saison des pluies sans ressources suffisantes. La population locale reste craintive, ce qui empêche les enfants de retourner à l'école en raison des soupçons de présence ennemie à proximité. L'accès à l'eau est très limité en raison d'un système d'approvisionnement défaillant, ce qui augmente le risque de maladies dans les abris collectifs. L'accès aux soins de santé est insuffisant malgré le soutien apporté par la Croix-Rouge locale et certaines ONG. La sécurité reste instable malgré la présence des forces de la coalition UPDF-FARDC, les tensions entre les jeunes et les FARDC s'intensifiant en raison des contrôles arbitraires et des intimidations. Les incidents liés à la protection dans les sites de réfugiés ne sont actuellement pas signalés. Les principaux acteurs présents sont les chefs de village, la Croix-Rouge locale, les ONG (NDCI, PPSSP, AJEDEC) et les forces de sécurité nationales. Les premiers besoins identifiés sont : logement, sécurité alimentaire, santé, éducation, protection et logistique, et nécessitent une attention urgente en raison de la vulnérabilité de la population déplacée et de l'instabilité des conditions de sécurité.