Dans la province du Nord-Kivu, plus précisément dans la zone de santé de Musienene qui comprend Buyinga et Mukongo, environ 4 100 ménages (soit environ 24 600 personnes) ont été déplacés par les attaques du groupe armé ADF. Ces familles ont fui des villages tels que Mukondo, Katanga et Mayeba, perdant la plupart de leurs biens à la suite de vols ou d'incendies criminels, et vivent désormais dans des conditions précaires dans des communautés d'accueil telles que Muhangi et Buyinga. L'accès à ces zones est généralement sûr et logistiquement possible, même si certaines routes risquent d'être bloquées en cas de fortes pluies. L'insécurité alimentaire est une préoccupation croissante en raison de l'accès limité aux champs causé par l'insécurité. Les établissements de santé sont confrontés à des pénuries de médicaments essentiels, ce qui expose les populations déplacées et locales à un risque d'interruption des services. L'accès à l'éducation est limité pour les enfants déplacés en raison de l'instabilité et des traumatismes. Aucune organisation humanitaire n'est actuellement présente sur place, bien que la Croix-Rouge locale mène des activités de routine. Les autorités telles que les chefs de village et les forces de sécurité (FARDC, UPDF, police) sont présentes. Aucun incident lié à la protection n'a été signalé dans les zones de refuge, malgré les restrictions de mouvement. La cohabitation entre les familles déplacées et les communautés d'accueil est tendue, aggravée par le récent conflit entre les FARDC et l'UPDF qui a causé de nouvelles destructions de logements. Dans l'ensemble, les populations déplacées sont très vulnérables en raison des pertes matérielles, de l'accès limité à la nourriture, à la santé et à l'éducation, et de l'insuffisance des abris face à l'insécurité persistante et aux conditions météorologiques défavorables. Une intervention rapide et des mesures humanitaires coordonnées sont nécessaires de toute urgence pour éviter une aggravation des crises alimentaires et sanitaires.