Depuis le 15 septembre 2025, le village Mulinde, dans le Nord-Kivu (territoire de Lubero, zone de santé de Kayna), accueille environ 3 540 ménages déplacés [2641 ménages à Miriki centre, 197 ménages à Kimaka, 175 ménages à Mukumo-mole, 105 ménages à Kihindi, 171 ménages à Mukeberwa et 251 ménages à Kanyavyunza] provenant de groupements touchés par le conflit, notamment Ikobo, Ihula et Pinga. Ces déplacements résultent des affrontements entre le M23 et les factions alliées depuis fin 2024. L'accès à Mulinde est largement possible malgré certains dommages causés aux routes par les fortes pluies ; cependant, les communications cellulaires sont peu fiables. La situation sécuritaire est fragile mais gérable si les protocoles liés au conflit et une coordination étroite avec les FARDC sont respectés. Les civils sont confrontés à de multiples risques en matière de protection, notamment la violence, le harcèlement sexuel et les arrestations arbitraires. Environ 65 % des enfants déplacés ont abandonné l'école, ce qui accroît leur vulnérabilité au recrutement par des groupes armés. Les services de base sont gravement compromis : les établissements de santé sont en difficulté en raison du manque de soutien et de l'incapacité de la population à payer ; l'accès à l'eau est limité par les infrastructures endommagées et le manque de conteneurs, ce qui pose des risques pour la santé. De nombreux ménages déplacés dépendent de familles d'accueil, mais cherchent un logement autonome pour améliorer leurs conditions de vie, car les centres collectifs les exposent aux intempéries et à des problèmes de protection. La présence humanitaire comprend la Croix-Rouge, qui soutient les comités locaux dans l'identification des besoins sanitaires et les premiers secours, ainsi qu'une aide à la sécurité alimentaire, mais l'assistance est insuffisante compte tenu de l'ampleur des besoins. Besoins essentiels : amélioration de l'aide multisectorielle, en particulier dans le domaine de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène (WASH) afin de prévenir les maladies ; meilleurs mécanismes de protection ; accès stable respectant les règles de sécurité en cas de conflit ; et soutien aux services de santé et d'éducation afin de réduire les risques de décrochage scolaire et de malnutrition chez les enfants.