Depuis le 20 août 2025, la zone de santé d’Alimbongo (Lubero, Nord-Kivu) connaît un retour massif de déplacés, soit 38 836 personnes réparties en 5 548 ménages dans trois aires : Alimbongo, Kyambali et Vutsorovya. Ce mouvement s’explique par l’amélioration sécuritaire après des affrontements entre le M23 et les FARDC, faisant suite à une longue période de crise. En plus, Alimbongo centre compte environ 555 ménages déplacés (3330 personnes) venus de la région de Mukando et Bunyatenge en octobre et novembre à 2025 à la suite des affrontements entre le M23 et les wazalendo. Cependant, les déplacés et les retournés n’ont reçu aucune assistance humanitaire depuis leur arrivée, exprimant des besoins urgents en alimentation, abris, articles ménagers essentiels, eau, protection et soutien psychosocial, surtout pour les femmes et enfants. L’hébergement se fait principalement chez des familles d’accueil ou dans des sites spontanés. Deux organisations sont identifiées sur place : COOPI pour la nutrition et BIFERD en protection communautaire, sans intervention multisectorielle effective à ce jour. Les infrastructures sanitaires et scolaires fonctionnent difficilement, et les agents locaux restent impayés; la pénurie alimentaire sévit car les ménages n’ont pas pu cultiver. La sécurité sur place est assurée par le M23 mais demeure précaire, avec des risques liés aux restes explosifs et infrastructures abimées. Le document recommande une intervention humanitaire immédiate et une évaluation multisectorielle rapide.