Environ 21 918 personnes appartenant à 3 653 ménages se déplacées dans les aires de santé de Dhego, Masikini et Drugesi, en zone de santé de Damas. En effet, d’après les sources locales, les FARDC ont lancé des opérations militaires, baptisées Nyamamba 2, contre le groupe armé CRP/Zaïre dans les groupements Dhego et Dz’dzanyo. Plusieurs villages ont été vidés de leurs habitants, dans ces aires de santé de Dhego (Ddoro, Beko, Ngadjo, Nyau, Tsulom, Djumbi), de Masikini (Buza, Nguma, Polo, Losa) et de Drugesi (Buko, Juka, Pilo).Parmi les 3 653 ménages ayant fui leurs habitations, 1 982 ménages se sont installés dans les villages de Loba et Dhego (aire de santé de Dhego), 897 ménages dans les villages Kadu, Zedju et Zebu (aire de santé de Masikini), et 774 ménages dans les villages Bblukpa et Kanakpa (aire de santé de Drugesi). La situation reste instable ce 9 décembre, les combats se poursuivant. Des mouvements pendulaires entre les villages et la brousse où passent la nuit les populations sont signalés. La majorité des déplacés est accueillie par des familles d’accueil. Le bilan provisoire fait état de 12 civils tués, dont une femme enceinte victime de viol puis assassinée, ainsi qu’un infirmier du centre de santé de Dhego. Plusieurs maisons d’habitation ont été incendiées et des biens de valeur pillés. Selon les infirmiers titulaires des trois aires de santé concernées, la zone présente de multiples vulnérabilités, particulièrement dans les domaines de la santé, de la nutrition et de l’AME. Des cas de rougeole ont été notifiés (la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole est en cours). Des décès communautaires auraient été signalés, de même que des accouchements à domicile, faute de moyens financiers pour accéder aux soins médicaux. Aucun acteur humanitaire n’est actuellement positionné pour répondre à cette vague de déplacés internes. Toutefois, l’organisation APEC soutient, grâce à des fonds de la Banque mondiale, les programmes PNLP, PNLT et PNLS. Bien que la zone soit accessible, les conditions risquent de se compliquer durant la saison des pluies en raison des risques d’embourbement.