Des combats continuent dans les zones qui relient les axes Bwiza-Kitchanga dans la chefferie de Bwito. Après les derniers combats du 28 décembre, des affrontements intermittents entre les deux groupes ont continué d’être observé. En effet, dans la région de Karenga des combats ont mis au prise le dimanche 1e janvier, les FARDC aux M23 contraignants plus de 4 950 personnes des 990 ménages aux nouveaux déplacements selon les sources locales et médicales. En effet, c’est depuis le 31 /12/2022 que ces déplacés ont commencé de fuir à la suite de la reprise d’affrontements entre les FARDC et le M23 à Karenga. Ces déplacés avaient choisi de se diriger vers différents axes (notamment Sake, Kimoka, Ruhonga, Kingi, Makombo et Kabati) situé dans le groupement Kamuronza, (zone de santé de Kirotshe) où ils sont sans assistance par manque de capacité opérationnelle au niveau local. Avec l’arrivée des nouveaux déplacés la situation humanitaire ne se détériore depuis début décembre dernier à la suite des violences entre les FARDC et le M23 dans les territoires de Rutshuru avec une ramification vers le territoire de Masisi.

Au moins 50% de la population des deplacés du conflit de M23 se trouvant dans les sites de Kibati, Kanyaruchinya et Nyiragongo, estimé à au moins 4 150 ménages de 13 400 personnes déplacées, s’est déplacé vers la ville de Goma dans un mouvement de panique le mardi 15 octobre 2022. En milieu de l’après-midi en voyant un petit convoie des militaires venus du front de Buhumba et qui rentrait en grande vitesse à Goma dans un mouvement de relèvement des troupes et dans lequel un militaire qui serait ivre aurait tiré en l’air, une grande panique s’est emparée de la population déplacée qui pensait à un mouvement de replis des FARDC. La majorité de ces deplacés en mouvement préventifs vers Goma a été reçue dans les centres collectifs et familmles d’acceuil dans les quartiers de Ndosho, Katindo, Majengo, Mugunga, Katoyi et Lac Vert. Leurs conditions de vie et humanitaire dans ces zones d’acceuil reestent non maitrisées.

Plus de 2 000 ménages récemment deplacés sans assistance à proximité de la ville de Goma : Au moins 2 720 ménages deplacés d’environ 13 600 personnes, en provenance des zones insécurisées à la suite du conflit de M23 dans le Territoire de Rutshuru et la partie nord de celui de Nyiragongo, sont arrivés depuis ce dimanche 07 novembre dans la localité de Ngangi I, située à la limite de la Ville de Goma en Groupement Munigi, où ils vivent entassés dans des abris de fortune aux alentours de la Paroisse Catholique Don Bosco, et sur l’esplanade d’un terrain local de football. Parmi ces deplacés, il y a ceux qui viennent directement des Groupements Rugari et Kisigari en Territoire de Rutshuru et d’autres qui, en provenance des groupements de Kibumba et de Buhumba à Nyiragongo, n’ont pas pu trouver de place pour s’établir dans les centres collectifs, familles d’acceuil ou le long de la route RN2 à Kanyaruchinya déjà pleins des deplacés, et ont préféré s’établir sur cet espace encore libre. Ces personnes n’ont bénéficié d’aucune assistance depuis leur arrivée dans ce site au début de cette semaine, et présentent des besoins urgents d’assistance en vivres, bâches, AME, accès à l’eau, aux latrines et douches. Les besoins dans ces derniers secteurs sont très criants étant donné le risque d’émergence des maladies hydriques, vue que les deplacés défèquent souvent à l’air en cette période des fortes intempéries.

Au total 1 330 deplacés de la crise M23 en déplacement dans la Zone de santé de Karisimbi, ville de Goma : ces deplacés, arrivés depuis le jeudi 27 octobre 2022 avec la nouvelle vague de déplacement provoquée par l’intensification des combats au cours de la semaine passée dans le Rutshuru, sont hébergés dans les centres collectifs et en familles d’acceuil dans les aires de santé de Majengo, Méthodiste, Lubango, Albert Barthel, Kasika, Bujovu et Kasika selon l’équipe cadre du Bureau central de la Zone de santé de Karismbi. Un effectif de 964 deplacés vivent dans les cinq centres collectifs répertoriés par le BCZ, dont 395 personnes vivent dans 03 écoles, à savoir EP Neema, EP Nazaréen et EP Byahi.

Présence d’environ 6395 personnes de 1279 ménages dans le groupement Bukombo en ZS de Birambizo. Ces informations ont été rapportées par les autorités locales, la société civile et les points focaux de veilles humanitaires de la zone. Ces déplacés sont arrivés dans la zone pendant la période du 20 au 31 octobre 2022 fuyant la prise par le M23 de plusieurs localités et villages de la collectivité de Bwisha notamment Rutsiro, Ntamugenga, Kalengera/ Nyabirehe, Kiseguro, Rutshuru, Kiwanja et les envions de Mabenga. Les localités d’accueil dans ce groupement Bukombo sont : localité Bukombo /Birambizo(735 ménages), localité Kyahemba (335 ménages), localité MASHANGO ( 82 ménages), localité Makomalehe (127 ménages). D’autres déplacés dont les ne sont pas encore disponibles seraient à Murimbi, Rusekera, Bishusha en groupement Bishusha. Les besoins urgents exprimés pour tous ces déplacés seraient les vivres, les AME, santé, Abris. WASH et Protection. Ils ne sont pas encore assistés depuis leur arrivés par manque d’acteur ayant de capacité de réponse dans la zone. Il est recommandé de faire urgemment une ERM dans ces localités suivies des interventions multisectorielles en leur faveur. OCHA a partagé cette alerte avec les acteurs de réponses.

Présence d’environ 12 160 personnes de 2432 ménages dans le groupement Kanyabayonga en ZS de Kibirizi. Ces informations ont été rapportées par les autorités locales, la société civile et les points focaux de veilles humanitaires de la zone. Ces déplacés sont arrivés dans la zone pendant la période du 20 au 31 octobre 2022 fuyant la prise par le M23 dans plusieurs localités et villages de la collectivité de Bwisha notamment Rutsiro, Ntamugenga, Kalengera/ Nyabirehe, Rutshuru et Kiwanja. D’autres auraient des affrontements de NDC Guido et FPP de kabido dans le territoire de Walikale, gropment Ikobo. Les localités d’accueil dans le groupement Mutanda sont : Lusogha (932 ménages), Bitongi à Kanyabayoga centre (1500 ménages) . Les besoins urgents exprimés pour tous ces déplacés seraient les vivres, les AME, santé, Abris. WASH et Protection. Ils ne sont pas encore assistés depuis leur arrivés par manque d’acteur ayant de capacité de réponse dans la zone. Il est recommandé de faire urgemment une ERM dans ces localités suivies des interventions multisectorielles en leur faveur.

Présence d’environ 17800 personnes de 3560 ménages dans le groupement Mutanda en ZS de Kibirizi. Ces informations ont été rapportées par les autorités locales, la société civile et les points focaux de veilles humanitaires de la zone. Ces déplacés sont arrivés dans la zone pendant la période du 20 au 31 octobre 2022 fuyant la prise par le M23 dans plusieurs localités et villages de la collectivité de Bwisha notamment Rutsiro, Ntamugenga, Kalengera/ Nyabirehe, Rutshuru et Kiwanja. Les localités d’accueil dans le groupement Mutanda sont : Kikuku (139 ménages), Kibirizi (1754 ménages), Nyanzale (916 ménages), Bwalanda (751 ménages) . Les besoins urgents exprimés pour tous ces déplacés seraient les vivres, les AME, santé, Abris. WASH et Protection. Ils ne sont pas encore assistés depuis leur arrivés par manque d’acteur ayant de capacité de réponse dans la zone. Il est recommandé de faire urgemment une ERM dans ces localités suivies des interventions multisectorielles en leur faveur.

Au total 9 787 ménages de plus de 48 900 personnes sont arrivés à Kanyaruchinya et Munigi entre le 27 et le 30 octobre 2022, selon les données du dénombrement fait par le Comité des deplacés, en concertation avec le personnel de santé et de la Division des Affaires humanitaires. Ces personnes nouvellement arrivées sont installées dans cinquantaine des centres d’hébergement collectifs ouverts pour les accueillir. D’autres ménages dont les chiffres ne sont pas encore connus sont dans des familles d’accueil dans cette partie du territoire de Nyiragongo et à Goma. D’autres ménages dont les chiffres ne sont pas encore connus sont dans des familles d’accueil dans cette partie du territoire de Nyiragongo et à Goma. Des ménages deplacés sont visibles en grand nombre dans les cours des écoles, centres de santé et même au bord de la route, particulièrement à Kanyaruchinya. Sans compter les ménages qui trouvent des places dans des familles d’acceuil. Ces deplacés proviennent essentiellement des Groupements de Rugari, Bweza et Kisigari en territoire de Rutshuru fuyant les combats encours entre les FARDC et les M23 qui s’amplifie de plus en plus dans ces zones. Ces personnes vivent dans des conditions difficiles parfois dans de la cour des parcelles des ménages riverains de la route, sous des bâches. Les besoins les plus prioritaires aux quelques sont confrontés ces populations deplacés sont en termes d’accès à l’eau, les latrines, les AME, les vivres et les abris.

Suite aux affrontements entre les militaires des FARDC et les rebelles du M23 en Territoire de Rutshuru, environ 2585 ménages déplacés en provenance de Ntamugenga, Kako, Kalengera, Kabaya, Rwanguba, Rubare, Tchengerero, Kiwanja se déplacés depuis le 27 octobre 2022 pour trouver refuge à Kanyabayonga (1253 ménages), Bulotwa (198 ménages), Kayna (329 ménages), Kirumba (223 ménages), Mighobwe (82 ménages), Kikuvo (37 ménages), Miriki (173 ménages), Luofu (287 ménages) et sont tous disséminés en familles d'accueil.

Au total 8 303 personnes déplacées ayant fui les affrontements entre les M23 et les FARDC dans le Territoire de Rutshuru sont dans les aires de santé de Kasizi (Kibumba) et de Kingarame, au nord de la zone de santé de Nyiragongo, selon une évaluation menée dans la zone au début de ce mois de septembre par l’ONG IRC, en prévision d’une assistance en santé et en protection. Ces personnes proviennent essentiellement des Groupements de Bweza, Busanza et Jomba en Territoire de Rutshuru, où ils ont fui progressivement depuis le mois de mai 2022, les affrontements entre FARDC et les M23. Ces personnes vivent en majorité en famille d’acceuil. Le rapport signale aussi la présence d’environ 37 856 personnes retournées qui ont profité de l’accalmie prolongée dans ces deux aires de santé et celle de Buhumba, en provenance essentiellement de la partie sud de la zone de santé de Nyiragongo et de la ville de Goma.

• Le 1er septembre, une partie des populations de Bunagana estimée à environ à 5 000 personnes se trouvant à Kisoro en Ouganda (cité frontalière avec Bunagana), auraient reçu l’ultimatum d’un jour, pour soit retourner à Bunagana en RD Congo, soit aller dans le camp de réfugiés de Nyakabande (17 km de la frontière) en Ouganda. Ces personnes ayant fui la crise M23, se trouvaient dans les centres collectifs en Ouganda et leur localité d’origine (cité de Bunagana) est sous occupation du M23 depuis mi-juin 2022. • Le refoulement de ces personnes a commencé le 2 septembre, avec les populations qui ont choisi de retourner chez eux à Rutshuru et non à Bunagana, via le poste frontalier de Kitagoma (environ 30 km, nord-est de Rutshuru). • Au 4 septembre, 1 364 personnes de 376 ménages exclusivement venus de l’Ouganda étaient déjà enregistrés (au site Rwasa) dans le base de données du HCR et l’enregistrement se poursuit et le mouvements d’arriver depuis Kitagoma continu. Réponses en cour AME : Unicef-UniRR , Abris :AIDES-CHR, WASH : AVUDS, et bientôt Mercy Corps & Solidarités International vont augmenter la quantité de l’eau (aménagement 5 sources et construction de 3 bornes fontaines)., Vivre PAM de PAM via CARTITAS

Mouvement de population : Présence de 4155 personnes déplacées soit 831 ménages et 2455 personnes retournées (soit 491 ménages) dans le groument Bambo localités Bambo et Bugina en collectivité de Bwito territoire de Rurshuru. Selon le président de la société civile de Bambo, depuis le 13 juillet à ce jour, près de 831 ménages fuyant les affrontements entre les FARDC et le M23 dans plusieurs villages des groupement Kisigari et Jomba dans la collectivité de Bwisha se sont réfugiés en familles d’accueils dans le groupement Bambo (ZS Bambo) localité Bambo et Bugina La même source rapporte aussi la présence dans la même zone de 491 ménages retournés depuis mai 2022 en provenance du territoire de Lubero, Kiwanja motivés par l’amélioration des conditions sécuritaire et l’excès champs dans leur villages de provenance. Les besoins urgents identifiés pour ces déplacés seraient entre autres les vivres, les AME, l’éducation des enfants à la prochaine rentrée scolaire et la santé Pas d’acteurs humanitaires présent dans la zone. Une ERM suivi d’intervention est recommandée

Des affrontements du 01 au 02 août 2022 entre deux belligérants qui sont les forces gouvernementales et les rebelles M23 dans les villages de Kanombe, Nyesisi et Bukina dans le Groupement de Kisigari ont causé un nouveau vague de déplacement d’environ 2000 ménages soit environ 10 000 personnes vers Rugari et Rumangabo. On note que ces déplacés sont hébergés dans les conditions déplorables pour la grande majorité dans les salles de classes, les églises et une partie dans les familles d’accueils selon le Chef de Groupement de Rugari. Une évaluation pour déterminer les besoins humanitaires de ces déplacés serait indispensable.